La disparition de l’écriture
L’autre jour, je lisais Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson, et cette phrase m’a interpellé : « Autrefois, dans les campagnes et les forêts, vivre maintenait en forme. »
Autrement dit, à l’époque, le travail manuel permettrait (ou forçait) les corps à être fort naturellement. Puis les métiers intellectuels sont apparus, sollicitant faiblement le corps. Et le besoin de salle de sport ont émergé.
Et cela a immédiatement fait écho à une réflexion de Paul Graham, concernant la pratique de l’écriture, qui devrait doucement disparaitre pour la majorité des gens, à mesure que l’IA ne rend plus nécessaire cette compétence.
« In preindustrial times most people’s jobs made them strong. Now if you want to be strong, you work out. So there are still strong people, but only those who choose to be. It will be the same with writing. There will still be smart people, but only those who choose to be. »
Le petit détail qui chiffonne un peu, c’est quand Paul Graham émet l’hypothèse que l’écriture permet un type de réflexion qu’il est impossible d’avoir sans écrire.
« Writing is thinking. There’s a kind of thinking that can only be done by writing »
Et les gens qui seront convaincus de ça seront les premiers clients de ces salles de sport pour stimuler le cerveau plus que le quotidien ne le fait.