Donner une évaluation à quelqu’un

En triant des papier, je suis retombé sur plusieurs documents. Mes bulletins scolaires de première et terminale, une attestation de fin de stage de BTS, et mes évaluations annuelles d’un poste que j’ai occupé avant.

Ces documents ont un point commun. Ils sont rédigés par une personne qui bénéficie d’une autorité suffisante pour évaluer si les objectifs attendus ont été atteints, permettant ainsi à l’intéressé d’entendre un point de vue extérieur sur la question.

Lire ces évaluations des années après est riche d’instructions. La distance temporelle créant de la distance émotionnelle, j’ai remarqué des détails qui m’avaient échappé à l’époque, des détails sur la manière dont les conclusions de l’évaluation peuvent être formulées.

Voici les cinq enseignements que j’en tire.

1. En cas de réussite, accompagner les compliments d’une explication. Se contenter d’un « Très bon trimestre » est de la paresse. Si une personne a effectivement très bien travaillé, elle mérite qu’on l’aide à consolider cette réussite par une meilleure compréhension des mécanismes à l’oeuvre derrière celle-ci.
Exemple : « Les efforts d’attention et les questions posées ont permis d’atteindre de très bon résultats. »

2. En cas d’échec, donner des conseils précis et durables. Employer le manque de travail comme explication fourre-tout à tout manque de résultat est là aussi un peu juste. Il y a forcément des conseils plus pertinents à donner, plus adaptés à la personne concernée, ou aux causes de l’échec.
Exemple : « Le manque d’organisation a empêché d’anticiper et de régler rapidement les imprévus inhérents à chaque projet. »

3. Dans tous les cas, évoquer le futur. Faire un lien entre les résultats présents et les attentes futures permet de mettre en relief le bilan de l’évaluation. L’attention portée sur certaines lacunes sera d’autant plus importante que les conséquences sur la suite seront mises en évidence.
Exemple : « Les progrès effectués en matière de communication vont être de solides bases pour les défis à venir. »

4. Insérer une touche de personnalité. Le rapport d’autorité ne dicte pas une évaluation froide, ni une absence de subejctivité. Un brin d’humanité permet de mieux rendre compte de la réalité de la situation.
Exemple : « Je tiens à souligner l’intérêt que j’ai eu à travailler avec lui pour sa constante curiosité et pour son sens de l’humour. »

5. Avoir une foi infaillible en la personne. Traverser une phase de creux arrive(ra) à n’importe qui, même si, sur le moment, cela ressemble à la fin du monde pour la personne concernée. Voir quelqu’un que l’on estime porter un regard d’espoir sur le futur est une source de motivation irremplaçable. Et cela vaut aussi en période de réussite !
Exemple : « Un redressement spectaculaire, qui laisse entrevoir un potentiel encore plus grand dans ce domaine.« 


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