On dérive en permanence

Le temps passé sur internet est fragmenté. On clique sur une page. On la lit, au maximum pendant quelques minutes. Dès qu’on en est venu à bout (et souvent bien avant), on change de page.

Sur internet, il est rare de s’arrêter longtemps sur une seule chose. On dérive en permanence. Par la pensée, quand un détail nous donne envie de creuser ailleurs. Plus passivement, par le suivi des liens proposés par le créateur de la page. On dérive. Et le changement de pages est l’équivalent d’un doux clapotis, qui nous berce. Et nous façonne. On ne sait plus naviguer sans. On ne sait plus attendre. On ne sait plus se concentrer. On décroche, en permanence.


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